Dans les années 1930, le monde a plongé dans une crise économique sans précédent, marquée par la Grande Dépression. Le taux de chômage a grimpé en flèche, laissant des millions de personnes sans emploi et sans ressources. Cette période de difficultés économiques a eu des répercussions profondes sur la société, bouleversant les structures familiales et sociales.
Les files d’attente pour obtenir de la soupe populaire, les bidonvilles qui se multipliaient et les mouvements de protestation sont devenus le quotidien de nombreux citoyens désespérés. Les conséquences de cette période de chômage massif ont façonné une génération, influençant durablement les politiques économiques et sociales des décennies suivantes.
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Plan de l'article
Les causes économiques et politiques du chômage des années 1930
La crise de 1929 a marqué le début d’une décennie de turbulences économiques majeures. Ce krach boursier a conduit à une contraction drastique de la production industrielle et à une montée en flèche du chômage. Aux États-Unis, le président Roosevelt a initié le New Deal, un ensemble de mesures de stabilisation macroéconomique visant à relancer l’économie par des investissements publics massifs et des réformes structurelles.
En Allemagne, Hjalmar Schacht a mis en place un système financier unique pour stabiliser l’économie, tandis que Goering a initié un plan de réarmement de quatre ans. Ces mesures ont permis de réduire temporairement le chômage mais au prix d’une militarisation accrue. En France, les politiques de déflation menées par Pierre Laval ont accentué la récession, jusqu’à ce que Léon Blum prenne des mesures pour relancer la consommation avec les accords Matignon.
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Théories économiques et réponses institutionnelles
Les réponses institutionnalistes formulées par Keynes et Polanyi ont aussi marqué cette période. Keynes, avec sa ‘Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie’, a proposé des solutions basées sur l’intervention de l’État pour réguler les cycles économiques et stimuler la demande. Polanyi, de son côté, a souligné l’importance des institutions sociales pour contrebalancer les effets destructeurs du marché libre.
- La Grande-Bretagne et les États-Unis ont mis en œuvre un modèle économique néolibéral depuis le début des années 1990, une approche encore influente aujourd’hui.
- Les mesures prises durant les années 1930 ont posé les bases de nombreux systèmes de protection sociale et de régulation économique actuels.
Les leçons tirées de cette période ont modelé les politiques économiques des décennies suivantes, démontrant la nécessité d’une intervention étatique pour stabiliser les économies en crise.
La montée en flèche du chômage durant les années 1930 a eu des effets dévastateurs sur la société. La précarité économique a conduit à une augmentation de la dette des ménages et une dépendance accrue au crédit. Les familles, souvent acculées, ont dû faire face à des situations de pauvreté sévère, remettant en question la stabilité des structures familiales traditionnelles.
Les réductions d’effectifs dans les entreprises ont exacerbé les tensions sociales. La réduction des effectifs a souvent été liée à des rachats d’actions, affectant directement la productivité et l’emploi. Les syndicats et la réglementation du travail étaient vus comme des entraves à la flexibilité nécessaire pour s’adapter aux conditions économiques changeantes.
- La sécurité sociale a été sévèrement impactée par les modifications du droit du travail.
- Les systèmes de droit du travail ont commencé à évoluer dès les années 1980, mettant en avant la flexibilité des marchés du travail.
Évolutions culturelles
La crise a aussi laissé une empreinte culturelle profonde. Le cinéma, la littérature et les arts en général ont été marqués par des thèmes de désespoir et de lutte. Des mouvements de solidarité ont émergé, redéfinissant les valeurs de la communauté et de l’entraide. Les économies de marché coordonnées, notamment en France, en Allemagne et au Japon, ont vu des transformations significatives dans leurs approches économiques et sociales.
Ces bouleversements ont modelé les réponses sociétales face aux crises futures, posant les bases de nombreuses réformes institutionnelles et systèmes de protection sociale actuels.
Les réponses institutionnelles et les mouvements de solidarité
Réformes institutionnelles
La crise des années 1930 a engendré des réponses institutionnelles majeures. Aux États-Unis, le New Deal initié par Roosevelt a constitué un ensemble de mesures de stabilisation macroéconomique. Le Wagner Act et le National Labor Relations Act ont offert un cadre juridique à la négociation collective, tandis que le Fair Labor Standards Act a établi des planchers pour les salaires et les heures de travail.
En Europe, des réformes similaires ont été observées. Hjalmar Schacht en Allemagne et Pierre Laval en France ont mis en place des politiques de déflation et de réarmement. Léon Blum, avec les accords Matignon, a lancé des mesures pour relancer la consommation. Les approches keynésiennes ont aussi pris de l’ampleur, influencées par les travaux de John-Maynard Keynes et Karl Polanyi.
Mouvements de solidarité
La crise économique a aussi vu l’émergence de mouvements de solidarité. Les mutuelles et les coopératives ont joué un rôle fondamental en soutenant les travailleurs et les communautés touchées. La Société de Saint-Vincent-de-Paul a fourni une aide significative aux familles en difficulté.
Les plans de relance fiscaux et les initiatives du secteur public ont été soutenus par les gouvernements. Par exemple, le Kurzarbeit en Allemagne a permis de compenser le travail à temps réduit. L’ACAS au Royaume-Uni a été déterminant dans la résolution de conflits, comme celui de la raffinerie Lindsey.
Acte | But |
---|---|
Wagner Act | Appui juridique à la négociation collective |
Fair Labor Standards Act | Fixation des planchers pour salaires et heures de travail |
Taft Hartley Act | Réduction des droits substantiels de négociation |
Ces réponses institutionnelles et mouvements de solidarité ont permis d’atténuer les effets de la crise et de poser les bases d’un système de protection sociale plus résilient. Les rapports du Service de santé de Montréal et les enquêtes de la Commission consultative du chômage ont fourni des données essentielles pour comprendre l’ampleur de la crise et les besoins des populations affectées.